Fraises du producteur de fraises bio Thomas Joss
Le secret des baies bio
Fraises savoureuses, cerises croquantes, myrtilles délicates – la saison des baies et fruits à noyau bio suisses est de retour. Dès cinq heures du matin, le paysan bio lucernois et ses saisonniers s’activent dans les champs de fraises bio où la cueillette bat son plein. Quatre heures plus tard, toutes les fraises mûres devront être prêtes, bien proprettement disposées dans
leur barquette pour être transportée chez Bio Partner et une vente le lendemain sur les étals. Les clientes et les clients n’auront alors plus d’autre choix que de fondre sur ces délices sucrés – dont quelques-uns disparaîtront vraisemblablement discrètement sur le chemin de la maison.
Pas de tunnels chauffés
En bon cueilleur qui se respecte, Thomas Joss ne peut pas non plus résister à la tentation matinale de savourer de temps en temps une fraise. « Leur goût est si délicieux », ajoute le fraisiériste rempli de fierté. « Les baies bio ont besoin de plus de temps pour croître ». Contrairement à de nombreux plants de fraises non bio dont les racines nues sont plongées dans une solution nutritive dans des tunnels chauffés, les fraises de culture biologique croissent soit en pleine terre dans des tunnels non chauffés soit en plein champ. Leur seul engrais est celui que leur offre Dame nature et bien sûr, les pesticides synthétiques sont totalement bannis. Parce que les fraises bio ont besoin de plus de temps, elles engrangent également plus d’arômes et développent un goût plus intense. C’est pour cette raison que les amateurs et amatrices de fraises bio suisses doivent patienter un peu plus longtemps au printemps: les premières fraises bio suisses débarquent seulement début mai sur les étals, une ou deux semaines après les fraises conventionnelles.
Plus de goût ou une plus longue conservation ?
L’arôme parfait dépend non seulement de la lenteur de la maturation mais aussi de la variété cultivée. A la ferme bio Oberzinggen où Thomas Joss manie la bêche avec son épouse Anna, les principales variétés sont les Clery et les Joly. « Leurs arômes sont particulièrement envoûtants », nous explique le cultivateur, « mais elles se conservent aussi moins longtemps que d’autres variétés ». Car l’un ne va pas sans l‘autre: une longue conservation est toujours aux dépends du goût des fraises. « Nous pouvons nous permettre de cultiver des variétés parfumées parce que nos fraises arrivent en général le jour suivant dans les magasins bio, puis si vite chez les clients, qu’elles peuvent alors encore se conserver trois à quatre jours sans problème ». Le fraisiériste conseille malgré tout de les consommer dès que possible – ce qui ne devrait pas poser problème à la plupart d’entre nous.
